Éducation
Gabrielle Émilie Le Tonnelier de Breteuil, marquise du Châtelet, est née le 17 décembre 1706 à Paris. Figure emblématique du Siècle des Lumières, elle se distingue par ses contributions en littérature et en sciences. Grâce à son père, Louis Nicolas Le Tonnelier de Breteuil, baron de Breteuil (1648-1728), et à sa mère, Gabrielle de Froulay, une femme cultivée et très proche de ses enfants qu’elle éduque elle-même à la maison. Emilie reçoit la même éducation que ses frères, accumulant de vastes connaissances dès son plus jeune âge.
Considérée comme une surdouée, elle s’initie aux langues, aux mathématiques et à la physique. Emilie excelle également dans d’autres domaines tels que l’équitation, le clavecin et le théâtre. En 1725, elle épouse le marquis Florent Claude du Châtelet (1695- 1765), devenant ainsi Madame du Châtelet. Son mari, très occupé par sa carrière militaire, lui Iaisse la liberté de mener sa propre vie.
Rencontre avec Voltaire
En 1732, Emilie rencontre Voltaire, qui devient son amant. Encouragée par Voltaire, elle se plonge dans l’étude des œuvres de Newton, que Voltaire a découvert Lors de son exil en Angleterre. Ä partir de 1735, les deux amants s’installent à Cirey où ils se consacrent à des recherches scientifiques et philosophiques pendant 14 ans. Voltaire dira d’Emilie « J’avouerai qu’elle est tyrannique. Il faut pour lui faire la cour, lui parler de métaphysique quand on voudrait parler d’amour. »
Contributions scientifiques
En 1737, Emilie du Châtelet propose un mémoire sur le feu et sa composition au concours de l’Académie des Sciences. Bien qu’elle ne remporte pas le prix, son mémoire est publié, une première pour une femme, ce qui marque son importance croissante dans la communauté scientifique française. En 1739, elle publie anonymement un travail sur la force cinétique de Leibniz, qui rapidement est attribué comme le sien. En 1740, elle publie, à nouveau anonymement, institutions Physiques, un ouvrage qui porte son nom dès la deuxième édition en 1744 et qui est traduit en italien, consolidant sa réputation en Europe.
Émilie du Châtelet consacre les dernières années de sa vie à traduire et commenter Principes Mathématiques de la Philosophie Naturelle d’lsaac Newton. Commencée en 1745, cette œuvre est publiée de manière posthume en 1756 avec une préface de Voltaire. À ce jour, elle reste la seule personne à avoir traduit cet ouvrage en français.
Émilie du Châtelet décéde en 1749 à Lunéville.
Son influence à Châtenay-Malabry
La relation avec Voltaire, qui admire profondément Émilie du Châtelet, lie la ville de Châtenay-Malabry à cette femme savante. Voltaire, ayant résidé à Châtenay à divers moments de sa vie, notamment durant son enfance, son exil en 1718, et à la fin de sa vie lorsqu’il fut hébergé par la duchesse du Maine, a marqué, lui aussi, la ville de son passage.