Ida Makarowski (1927-1942) 

Son enfance
Ida Makarowski nait le 11 avril 1927 à Paris. Ses parents, Rubens Makarowski et Rebecca Kalmanovicz, sont de religion juive. Cette famille fait partie des premières à s’installer dans la Cité Jardin de la Butte-Rouge à Châtenay-Malabry. La famille réside au 10 rue Charles Longuet. Ida a un frère Marcel, né en 1930, et une sœur Sophie, née en 1939. Ida et son frère sont scolarisés à l’école Thomas Masaryk inaugurée en 1939.
La Rafle du VéI’d’Hiv
Le 16 juillet 1942, la famille Makarowski est victime de la rafle du VéI’d’Hiv à Paris, une opération de police massive visant à arrêter les Juifs. Ida, prend sa petite sœur Sophie âgée de deux ans et demi avec elle pensant ainsi sauver sa mère. Malheureusement sa mère et son frère sont transportés au camp de Pithiviers. Quant à Ida et Sophie, elles sont envoyées au camp de Drancy.
La déportation
Rubens Makarowski, son père, malgré ses efforts pour se protéger en travaillant en zone libre, est également arrêté et envoyé à Pithiviers. Il est déporté par le convoi n° 6 le 17 juillet 1942 et exécuté à Auschwitz le 17 septembre 1942. Rebecca, sa mère, est déportée de Pithiviers vers Auschwitz par le convoi n°14 le 3 août 1942, et exécutée deux jours plus tard. Marcel est déporté par le convoi n°23 le 24 août, et finalement Ida et Sophie par le convoi n°24 le 26 août.
Les enfants ont été jugés inaptes au travail forcé et exécutés dès Ieur arrivée à Auschwitz.
Dernière Lettre
Dans sa dernière lettre datée du 21 septembre 1942 avant de quitter le camp de Drancy, adressée à son oncle Israël Tsyboula résidant au 11 rue Charles Longuet, Ida partage ses craintes mais aussi ses espoirs pour un avenir meilleur.« Demain vendredi je suis déportée avec la petite qu’on a sortie de l’infirmerie donc n’envoyez plus de colis cela est […] On dit qu’on va rejoindre les parents on verra si cela est vrai. Je pars je ne sais où. Je pense éternellement à vous et la seule chose qui me peine et que je quitte  la France. Enfin de jours meilleurs reviendront. Faites pensez mes camarades Aurore et Yvonne ainsi que Claude à moi qui les aime tous tant. J’espère qu’on se reverra tous bientôt et que tous seront bientôt réunis.
Chère tante et oncle cousins je vois vous quitter et ma dernière pensée en quittant la France sera pour vous et pour mes amies et amis, votre Ida à tous.
Ida et sa famille font partie des 24 résidents de Châtenay-Malabry arrêtés, déportés et exécutés en raison de leur confession juive.
Malgré des conditions inhumaines et cruelles, Ida a fait preuve d’un courage extraordinaire et a gardé l’espoir d’un avenir meilleur. Son courage et son espoir nous rappellent l’importance de lutter contre l’injustice et pour la liberté.