Philanthrope, bienfaitrice, elle fit construire un orphelinat de jeunes filles, une chapelle et finança l’éducation des jeunes filles châtenaisiennes.

Bienfaitrice des jeunes filles de Châtenay

L’Héritage Familial
Marie Alexandrine Adèle Roland Gosselin, bienfaitrice de la ville de Châtenay-Malabry, est née le 8 août 1851 à Paris. Elle est la petite-fille et héritière d’Alexandre Roland-Gosselin (1786-1854), agent de change influent à la Bourse de Paris. En 1829, il acquiert le château de la Petite Roseraie à Châtenay, où il entreprend de vastes travaux pour agrandir le parc en achetant les propriétés et terres alentour. Il n’hésite pas, en 1853, à démolir la maison Arouet, où naquit et vécut Voltaire, afin de réaménager entièrement son domaine.

Ecole et orphelinat pour jeunes filles
Alexandre Roland-Gosselin finance l’établissement d’une école communale pour jeunes filles, administrée par les Sœurs des Filles de Charité de Saint-Vincent-de-Paul. Cette école, inaugurée en 1854 et situé rue des Vallées, symbolise l’engagement éducatif et social de la famille Roland-Gosselin. Marie Roland-Gosselin poursuivra cet héritage.
En parallèle à l’éducation des jeunes filles, Marie Roland-Gosselin dès 1870 souhaite recueillir, soutenir et former des jeunes filles orphelines. Elle fait démolir une construction appelée « La Chaumière » pour ériger un nouvel édifice au sein du domaine, nommé « Les Lilas », destiné à accueillir un orphelinat pour jeunes filles. La première pierre de cet orphelinat est posée en 1873 par l’archevêque de Paris, le cardinal Guibert, et il ouvre officiellement ses portes en 1875. Cette institution devient un refuge vital pour de nombreuses jeunes filles de la ville, offrant logement, éducation et soutien jusqu’à leur majorité.

Héritage
Marie Roland-Gosselin a consacré sa vie à améliorer les conditions de vie des jeunes filles défavorisées de Châtenay-Malabry. Son engagement humanitaire et éducatif a perduré jusqu’à sa mort en 1931.
Le bâtiment historique « Les Lilas », qui a abrité l’orphelinat, a été restauré en 2023 et 2024 et accueille aujourd’hui les jeunes sportifs du Centre de Ressources d’Expertise et de Performance Sportive (CREPS) d’Ile-de-France, préservant ainsi le patrimoine architectural et éducatif de Marie Roland-Gosselin pour les générations futures.