Jeunesse
Natalia Serpueïevna Gontcharova naît en 1881 au sein d’une famille de la petite noblesse russe, dans la région rurale de Toula au sud de Moscou.
En 1901, elle commence son éducation artistique à l’école de peinture, sculpture et d’architecture de Moscou. Elle se dirige initialement vers la sculpture, puis se tourne vers la peinture à partir de 1904, à la suite de sa rencontre avec Mikhaël Larionov, qu’elle épouse bien plus tard en 1955. Leur collaboration artistique et leur influence mutuelle marquent profondément leurs carrières respectives.
L’Avant-Garde Russe
Natalia se désignait comme la première femme cubiste, elle a accompagné la rapide succession des styles, du Néoprimitivisme au Futurisme. Signe de la reconnaissance acquise, elle bénéficie de deux imposantes rétrospectives à Moscou et Saint- Pétersbourg en 1913 et 1914 où elle y présente plus de 700 oeuvres. La même année, grâce au soutien du couple Delaunay, elle et Larionov participent au « Salon des indépendants » à Paris.
Carrière à Paris
L’année suivante, elle quitte la Russie avec Mikhaël Larionov. Ils s’établissent à Paris à partir de 1917. Loin de se cantonner à la peinture, elle crée des costumes et des décors de théâtre, elle dessine des illustrations pour des Iivres, travaille pour des maisons de couture et s’intéresse aussi au design !
Sa renommée lui permet d’être engagée par Serge Diaghilev pour concevoir des décors, costumes et affiches pour les Ballets Russes à Paris.
En 1920, elle participe à l’Exposition internationale d’art moderne à Genève et continue d’exposer régulièrement jusqu’à la Seconde Guerre mondiale. Malgré la période de guerre et l’oubli relatif qui s’ensuit, elle connaît une redécouverte de son travail à partir de 1954, avec plusieurs rétrospectives consacrées à son œuvre.
Accueilli à plusieurs reprises par le couple Le Savoureux dans Ieur maison de repos, Natalia y séjourne également en 1961 pendant la convalescence de Mikhaël au sanatorium de Lydie et Henry le Savoureux.
Dernières années
Natalia Gontcharova décède à Paris en 1962, laissant derrière elle un héritage artistique marquant. Après sa mort, le musée d’art moderne de la ville de Paris organise une rétrospective en son honneur, soulignant son influence durable sur l’art du XXe siècle.
En reconnaissance de son talent exceptionnel, sa peinture « Les Fleurs » datant de 1912 a été vendue pour 10,8 millions de dollars en 2008, établissant un nouveau record pour une artiste femme à l’époque. En 2010, le tableau « Espagnole »  peint en 1916 a également atteint 10,2 millions de dollars Iors d’une vente aux enchères, confirmant son statut parmi les artistes les plus valorisées sur le marché de l’art.